Le très charmant flambeur Tristan Northwood semble avoir tout pour lui dans la vie : un nom de famille ancien, un héritage noble, une femme merveilleuse et un fils qu’il aime par-dessus tout. Les femmes l’adorent, les hommes l’admirent et il semble que rien ne lui soit impossible, qu’il s’agisse de séduire une femme mariée ou de remporter une course d’attelage. La bonne société est loin de soupçonner que son nom ne signifie rien pour lui, que sa fortune est retenue dans les mains toutes puissantes de son père et qu’il ne porte aucun intérêt à sa femme si ce n’est une amitié réservée. La Société l’ennuie et il accepte les défis les plus fous dans le but de se sentir vivant à la pointe du danger. Jusqu’à ce que le frère de sa femme rentre de guerre pour s’installer avec eux.
Le Major Charles Mountjoy est un héros de guerre médaillé qui vient sortir Tris de sa misère et insuffler en lui des sentiments passionnés qu’il n’aurait jamais cru possible d’éprouver. Et presque aussi terrifiants que les sentiments que Tristan nourrit à l’égard de son beau-frère, seront pour lui les signes de l’affection partagée de Charles – ou même pire, que Charles parvienne à lire en lui et ne voit l’homme que Tristan avait si vaillamment essayé de masquer au reste du monde.
Mon avis sera très mitigé pour ce livre. Le personnage de Tristan est très attachant et sa détresse poignante et touchante. J’aime sa relation avec son entourage, de sa femme hors du commun, à ses amis de beuveries en passant par sa relation conflictuelle avec son père et bien-sûr sa relation avec son beau frère.
Si la romance est très belle, la découverte de l’autre tendre et les scènes érotiques douces, j’ai surtout été gênée par les longueurs dans cette histoire. Non pas par rapport à la romance, il est bon parfois que les personnages prennent leur temps, surtout à une époque où l’homosexualité était passible de pendaison, mais par ce qui entoure cette relation. Il y avait forte à faire avec la relation de Tris et Charles qui malgré des « je t’aime » n’a été qu’effleuré, la détresse de Tristan, elle très bien décrite même si je commençais à en avoir marre de son auto-apitoiement. Il y aurais eu plus à tirer cependant de sa relation avec son père qui est quand même au coeur de son problème d’estime de soi. Et pourtant, de façon bien trop régulière, le récit se perd entre descriptions de bataille et de manœuvres politiques dont l’auteure n’a pas su rendre l’intérêt. Au bout du compte on se perd dans les noms des soldats, des dirigeants, des batailles et on suit laborieusement les 45 notes du traducteur; De quoi rendre la lecture lourde et même ennuyeuse par moment.
C’est dommage, ce livre est assez long et l’essentiel n’a pas été dit, enfin pour moi.
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