Titre : L’Effet papillon Tome 1, Galilée
Paru le 14 février 2015
Score :
359 pages
Coup de coeur !
« Je laisse toujours une fenêtre ouverte. Pour ne pas étouffer, pour pouvoir fuir… »
Alexandre vit dans l’ombre d’un père tyrannique, homophobe, violent et alcoolique. Quand il referme la porte de chez lui, il sait que tout peut basculer.
Au milieu d’une famille défaillante, bancale, au trouble secret, Alexandre mène une vie imparfaite, parfois douloureuse. Pourtant, il ne se résigne pas, jamais, luttant silencieusement pour ses propres rêves. Humbles et simples, mais ce sont les siens.
Un jour, il percute Jamie. Et dans le regard d’or du jeune homme, Alexandre voit resurgir l’ombre d’un souvenir d’enfance.
Un battement d’ailes.
Comme un combat contre lui-même, contre ses craintes, contre ses peurs…
Un effet papillon.
Comme l’amour.
« Je laisse toujours une fenêtre ouverte. Pour pouvoir m’enfuir, pour te voir venir vers moi… »
Je cherche le meilleure qualificatif: magnifique? sans doute, touchant? bien-sûr, Additif? voilà c’est tout à fait ça. J’ai eu envie de m’enfermer dans un coin calme et de n’en sortir qu’une fois le livre fini. Bien-sûr je n’ai pas pu, je l’ai commencé un soir et je l’ai laissé alors que je n’avais lu que 30% et pourtant à mon réveil je ne pensais qu’à une seule chose: reprendre mon livre. Retrouver Alex et Jamie et cet amour qui les dépasse.
Je n’aime pas le genre young aduld, les ado et leur histoires de lycéens très peu pour moi, alors pourquoi j’ai adoré ces lycéens là? Il y a d’abord Jamie, entier, tendre et posé, il sait qui il est mais sa vie est bouleversée à la seconde où il croise Alex pour la première fois. il y a ensuite un groupe d’amis attachants, un geek génie de l’informatique, un rugbyman au coeur brisé et un meilleur ami exclusif et un poil agressif (et énervant). Et il y a surtout Alex, 17 ans, un garçon intelligent qui vit dans une famille dysfonctionnelle avec un père violant. Alex qui a comprit à 5 ans que sa vie ne lui appartenait pas et que pour survivre il fallait courber l’échine et dire « oui papa ». Alex élevé dans un climat de tyrannie et d’homophobie extrême. Comment peut il réagir aux sentiments qu’éveille en lui Jamie? C’est de ça que traite le premier tiers du livre et je dois dire que j’ai adoré cette partie, personne ne fait l’autruche, à la seconde où il rencontre Jamie, Alex comprend que celui-ci est gay et qu’il est tombé sous son charme, il comprend aussi tout de suite que pour la première fois de sa vie il est attiré par un garçon, envouté même. Il réagit de la seule façon qu’il connait face à cette découverte et l’auteure a merveilleusement bien décrit la réaction d’un garçon tel que lui. Bien-sûr cette réaction peut être jugé énervante, mais elle est juste, parce que c’est exactement comme ça qu’un adolescent dans sa situation réagirait: excessif, violent, impulsif.
Malgré le jeune âge des personnages, l’amour dans ce livre est un véritable ras de marré. L’amour les prend par surprise et les écrase complétement l’un et l’autre. Accablés par leurs peurs, leurs doutes, déchirés par leur passé, leur présent, laissés complètement à vif par leurs craintes, leur jalousie, ils ne cessent de se chercher, se trouver. Et comme rien n’est simple, ils doivent taire leur histoire pour éviter les représailles paternels. Avec habilité, l’auteure manie les mots et fait des sentiments d’Alex (narrateur de son histoire) une véritable poésie, trouvant les mots justes, les mots tendres et les beaux mots pour exprimer ce qu’est Jamie pour lui: sa lumière, sa raison de vivre, de se battre malgré tout. Les sentiments sont tantôt étouffants, tantôt libérateurs, les larmes coulent souvent et les points sont serrés. On en repart ému, bouleversé.
Et puis plus je m’approchais de la fin, plus il devenait évident que l’auteure allait me planter là. Mon dieu c’est quoi cette fin? Ce n’est pas juste, elle est où la suite? Le mois prochain? je proteste…..
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Merci à MxM Bookmark pour ce SP
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