En l’an de grâce 1416, Isabelle, sœur désargentée du ténébreux Arnault de Riprole, prend la route pour rejoindre le château de son fiancé. Sujette à une guerre endémique, la campagne normande est peu sûre et le charroi se fait attaquer. Sauvagement molestée, Isabelle est secourue par Tristan, un chevalier errant. Reconnaissante, elle demande à son frère d’accueillir ce dernier au château, pour qu’il y passe l’hiver avec son écuyer. Le fief est pauvre et la vie s’organise entre les mystérieux déplacements d’Arnault et la passion de Béranger pour la musique. Découvrant peu à peu les blessures qui marquent cette famille, Tristan se sent l’obligation de veiller sur Isabelle.
Malgré un début un peu trop long pour moi, je me suis prise dans l’histoire un peu avant la moitié et j’ai passé un très bon moment. Pourtant, en dépit du fait qu’il s’agisse bien d’une romance historique on est bien loin des codes qui régissent généralement un bon Aventure & Passion de chez J’ai lu par exemple.
Je dirais que l’histoire était un peu trop réaliste à mon goût. Si j’ai aimé l’écriture, la prose et l’histoire se rapprochent d’avantage d’un roman qui aurait était écrit à l’époque où se situe le récit. J’aime que les romances historiques soit un peu plus « moderne », des personnages passionnées, de l’espièglerie, des mâles forts et dominants, des chevaliers intraitables.
L’histoire est charmante et je n’ai pas du tout eu envie de la stopper car on a très envie de lire la suite. Mais encore une fois pas assez « moderne » pour moi qui cherche la légèreté dans la lecture.
L’auteure a fait le choix de coller à cette époque alors que la majorité des romances historiques modernes sont bourrés d’incohérences , je ne peux que le saluer. La réaction du frère et même du fiancé d’Isabelle face à son drame sont bien plus cohérents que ce que nous propose généralement la romance historique. Seulement voilà, moi j’aime que les femmes soient scandaleuses ou grande gueule, j’aime que les hommes soient passionnés et qu’ils cèdent à tous les caprices des femmes. En d’autres thermes: ça fait pas rêver.
Mais voilà, je ne suis pas contre une bon histoire même si elle ne correspond pas à mes goûts habituels. L’auteure garde le secret sur un point bien précis qui nous garde en haleine une bonne partie du texte. Les personnages, bien que pas tout à fait comme je les aime, sont attendrissants, notamment Isabelle dans ses tentatives maladroites pour séduire son époux. La prose nous plonge incontestablement au coeur du XVème siècle pour encore plus de réalisme.
Alors voilà, j’ai passé un agréablement moment mais j’ai besoin de rêver et là c’était pas le cas. Pour moi on est presque plus prêt du drame que de la romance. La romance c’est pour les filles au coeur de guimauve comme moi Madame Terrellon et le secret de Tristan, il fait vraiment pas rêver.
Pour conclure: un très bonne histoire, de l’intrigue, du réalisme, de la tendresse et un soupçon de mystère mais pas de passion, pas de rêve, je ne suis pas le bon public même si je l’ai quand même apprécié.
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